¹ D'honnêtes gens se demandent pourquoi je ne suis pas franchement "pro-russe" moi qui n'agit pas contre l'agresseur, reste bras-croisés, dis du mal de l'Ukraine-martyre alors qu'il serait de bon aloi de se taire sur ses tares en attendant la paix (ou même sa victoire) pour la critiquer. La loi de la guerre, c'est qu'on prend un parti, on s'y tient et on se lance dans la propagande contre l'ennemi au moins ! même si on refuse de tresser des couronnes à nos héros - hérauts d'un Occident paré de toutes les vertus (chose dont je doute).
Mais la loi de la guerre ne fut jamais la mienne. Me défendre ? En révélant à qui ne l'a pas encore saisi que c'est plus par mépris des dirigeants russes et ressentiment contre les élites russes que par affection pour les ennemis de la Russie que je prends parti contre elle :
qu'on "ne sait pas ici distinguer un visage d'un groin de porc" comme l'a chanté Tsoï, parce que les "pigeons gris" ont au moins la capacité de s'envoler comme chantait Mamonov tandis que ceux qui leur serrent le kiki n'ont pas ce don divin... (sur youtube Les choses simples) Простые вещи (ici dans les conditions d'époque, la chanson telle qu'on l'a découverte en 1986, ce mix at home arrive deux ans plus tard) Et la chanson la plus engagée de Tsoï (sur youtube Vous et moi.) Нам с тобой Lavrov, Kiriyenko, Volodine etc sont ces étrangleurs répugnants à groins en guise de faces, voilà à quoi je m'en tiens ! et par conséquent je traduis ce qui s'écrit contre eux. (Espère ardemment qu'ils tombent et restent sans postérité.)
¹ La note du traducteur
De l'argent pour les oligarques
Boris Kagarlitsky ²
CE MESSAGE (MATÉRIEL) A ÉTÉ CRÉÉ ET/OU DIFFUSÉ PAR UN MÉDIA ÉTRANGER EXERÇANT LES FONCTIONS D'UN AGENT ÉTRANGER ET (OU) UNE ENTITÉ JURIDIQUE RUSSE EXERÇANT LES FONCTIONS D'UN AGENT ÉTRANGER.
² Biographie
Dans le discours prononcé par Sergey Kiriyenko ³ lors de la Journée de la Russie (fête nationale le 12 juin NdT) j'ai compris non seulement combien d'argent sera volé au budget de l'État dans un avenir proche, mais surtout comment cela se fera exactement. Et, plus important encore, la perspective de l'opération spéciale est enfin devenue claire.
Le plan a été élaboré pendant la première guerre de Tchétchénie. D'abord, les fonds fédéraux sont alloués à la reconstruction d'une installation, puis les guérilleros arrivent, la font sauter et l'argent est détourné (qui peut prouver, en zone de guerre, que des travaux ont été effectués ou non dans l'intervalle entre deux explosions ?) Il est vrai que les hommes d'affaires locaux auront commencé à lésiner sur la commission due aux combattants rebelles. Pourquoi répéter l'explosion, quand l'acte pertinent est suffisant. Et les ruines sont des ruines. Malheureusement, les insurgés n'étaient pas favorables à cette optimisation et, par conséquent, un certain nombre d'hommes d'affaires locaux ont été tragiquement tués.
Le schéma ukrainien semble encore plus simple. L'argent est d'abord alloué, puis les installations à reconstruire se retrouvent soit dans une zone de guerre, soit sur un territoire occupé par les troupes ukrainiennes. L'argent est radié. Les milliers de milliards de roubles budgétaires dont parle Kiriyenko s'évaporent quelque part (même si une petite partie d'entre eux se matérialisera à nouveau si des élections anticipées sont nécessaires).
L'essentiel dans ce schéma est qu'il implique clairement le retour de territoires occupés par les troupes russes sous le contrôle des Forces armées ukrainiennes. Si ces territoires devaient être conservés, sans parler de leur incorporation à la Russie, personne n'allouerait une somme aussi importante. Bien sûr, dans des conditions de paix et dans un contexte de succès militaire, le budget peut également être réduit, mais il n'offre même pas un dixième des possibilités que représentent les échecs militaires. C'est pourquoi je comprends personnellement la déclaration de Sergey Vladilenovitch (Kiriyenko NdT) concernant les sommes astronomiques comme une allusion aux perspectives des opérations spéciales.
Cependant, Sergei Vladilenovitch a raison et est franc sur un point : l'allocation de milliers de milliards de roubles à des entrepreneurs qui promettent de restaurer quelque chose dans la zone de guerre entraînera une baisse du niveau de vie des citoyens russes. Mais la bonne nouvelle est que, peut-être, ces messieurs de l'industrie de la construction cesseront de défigurer Moscou et nos autres villes avec leurs constructions dégoûtantes et se mettront à dépenser de l'argent pour un programme de restauration du Donbass. Après tout, dans ce cas, ils n'auront même pas à mettre quoi que ce soit en œuvre, ils devront simplement rédiger des rapports appropriés et attendre des nouvelles de la zone de guerre.
³ Directeur adjoint de l'Administration présidentielle de la Fédération de Russie.
Fin de citation.